jeudi 21 avril 2016

Intégration Sensorielle - elle suit, oriente et supporte l’enfant

Après une pause dans l’écriture du blog il me semble fondamental de commencer par clarifier et explorer une question centrale lors de mon travail et du développement de l’enfant : finalement, qu’est-ce que l’intégration Sensorielle ?

L’intégration sensorielle est, tout d’abord, un processus naturel commun à tous les enfants en développement, initialement décrit par Jean Ayres.

   Modèle de développement des compétences sensorielles et motrices chez l'enfant, selon Jean Ayres

 
La théorie de l'Intégration Sensorielle fait référence à la capacité de l'enfant de sentir, de comprendre et d'organiser les informations sensorielles provenant de son corps et de l'environnement. Ces informations sont transmises par les systèmes sensoriels : vision, toucher, odorat, goût, audition, ainsi que les systèmes vestibulaires et proprioceptifs . Le processus de l’intégration sensorielle module, régule et organise des informations provenant des récepteurs sensoriels pour réaliser une réponse motrice adaptée. (http://www.crmh.fr/)

L’intégration respect un ordre et un rythme naturel et, surtout, elle suit, oriente et supporte le développement moteur, cognitif et comportemental de l’enfant.

Elle suit car sont développent est directement lié aux expériences de l’enfant : un enfant qui n’a que des opportunités pauvres d’explorer son corps et son environnement va avoir moins d’expériences sensorielles et, ensuite, moins d’occasions pour tester ses capacités et les maîtriser. Il est donc, fondamental, d’offrir à l’enfant un environnent enrichi en activités sensori-moteurs afin de le motiver à jouer et à s’engager et, enfin,  pour qu’il puisse explorer ses capacités, les amplifiant.

Elle oriente vu que c’est ce même mécanisme, l’Intégration Sensorielle, qui pousse l’enfant à défier ses capacités, à essayer des nouvelles habilités et à vouloir faire des mouvements de plus en plus complexes. Un petit enfant qui commence à essayer à s’asseoir, à se déplacer à 4 pattes, à se mettre debout et, pour finir, à marcher, est motivé par le défi gravitationnel, orienté, sans doute, par le système sensorielle vestibulaire. Ce même système, et l’envie de le maîtriser, poussent l’enfant à se défier constamment : monter une chaise, un canapé ou une petite armoire.

Elle supporte parce que c’est avec les capacités développées lors de l’exploration et des défis successifs qu’il va maîtriser de plus en plus de capacités moteurs, cognitives et comportementales, en montant des marches du développement. A chaque jour il va pouvoir s’engager dans des activités plus complexes et plus élaborées, supportant son développement global, le jeu et les autonomies et, aussitôt, la scolarisation.