mercredi 19 août 2015

Le contrôle moteur et la classe

Pendant mes années de travail au Portugal je trouvais fréquemment des parent qui, avec l’approche de la rentrée, notamment dans le CP, étaient si focalisés avec le développement cognitive et le sucées académique qu’ils oubliaient que le développement de l’enfant est intégral et inséparable.

Quand l’enfant commence sa scolarisation il faut qu’il ait bien solidifié des compétences de l’intégration sensorielle, de la motricité (globale et fine), de la communication, du comportement et de l’interaction et, enfin, de la cognition. Le développement c’est toujours un continuum où toutes ces parties se lient en se mûrissant ensemble.

By woodleywonderworks
Le contrôle moteur est, sans doute, une des compétences base pour l’apprentissage. Cela se développe depuis que l’enfant est né et la plus grande partie de ses composants est mature à l’âge de la scolarisation.

Entre les composants du contrôle moteur on trouve l’extension et la flexion contre-gravité (c’est-à-dire, faire une extension ou une flexion totale de tout le corps au même temps), la co-contraction et la stabilité articulaire, fondamentales en milieu scolaire. Dans la classe il est demandé que l’enfant soit assis pendant de plus en plus de temps et qu’il fasse des tâches de plus en plus complexes au même temps.

Fréquemment j’ai entendu des professeurs ou des parents qui se plaignent parce que ses enfants ne sont jamais assis, qu’ils bougent tout le temps sur la chaise ou qu’ils cherchent à tout le moment une raison pour se lever (aiguiser son crayon, aller au toilette, aider quelqu’un, rendre un service…) et que, par conséquence, ils ne terminent jamais ses tâches (ou ils les terminent avec un résultat pauvre). Ils sont souvent appelés des enfants agités, avec une attention faible ou même d’insolentes.

Ils ne sont rares les fois où l’on vient à découvrir, avec une évaluation motrice et sensorielle, que l’enfant avait un faible contrôle moteur (normalement dans les épreuves d’extension contre-gravité et de co-contraction), c’est-à-dire que maintenir une posture pour longtemps c’est tellement fatigant que l’enfant échoue tout le temps. En autres termes, rester assis dans la classe est souvent trop difficile pour l’enfant qui a des difficultés dans le contrôle moteur en résultant un comportement moteur agite.

Le résultat ? L’enfant cherche constamment à se reposer de la position assise, il s'assis en positions bizarres, il a des difficultés en garder l’attention (il est trop focalisé dans sa fatigue motrice et en trouver une façon de reposer la posture) et, enfin, la qualité de son travail et plus pauvre que ses habilités cognitives.

Donc, ceux-là sont toujours des signes d’alerte pour un enfant souffrant des difficultés scolaires à cause d’un faible contrôle moteur. Je vous laisserai dans le prochain post quelques idées pour aider l’enfant à améliorer ces composants.

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Petite note: bien que les difficultés du contrôle moteur soient normalement associées aux enfant ayant dyspraxie, autisme ou des troubles de développement, elles ne sont pas exclusif d’eux.

2ème petite note: le contrôle moteur est important pour plusieurs activités (et pas seulement pour la position assise), mais c'est la plainte la plus fréquente que je reçois de la part des professeurs.


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