vendredi 7 août 2015

L'inclusion scolaire par les pairs - partie 2

Depuis que j’ai commencé à travailler, j’ai toujours entendu mon chef parler que l'inclusion part souvent des tuteurs naturels, les autres enfants. Fréquemment ils se connaissent depuis la maternelle et ils savent toutes les préférences et les astuces pour utiliser avec l’enfant ou, en revanche, ils les découvrent rapidement. Je suis partie pour ces sessions avec cette idée dans ma tête: les enfants sont les experts pour l’inclusion. 

En tant qu’ergothérapeute j’ai fait des sessions sur les difficultés de praxis avec 2 groupes, le premier de 6 ans et le second de 7 ans. Les deux groupes avaient 3 enfants ayant autisme dans chaque classe, de différents niveaux de fonctionnement.
  
On a fait 3 exercices pour explorer comme une activité très simples peut devenir si compliquée pour un autre enfant:

  • Après dessiner une maison sur un papier, je leur ai demandé de dessiner la même maison avec la main non dominant. Cela était difficile mais tous sont arrivés à la dessiner. Donc après je leur ai demandé de mettre le papier sur leur tête et avec son crayon de la dessiner une troisième fois. Cela était presque impossible et ils étaient tous un petit peu frustrés avec son mauvais travail.

  • Je leur ai demandé de dessiner un petit garçon ou d'écrire une phrase. Après j’ai mis de la vaseline autour de leur crayons et je leurs ai proposé la même tache. Ainsi il a fallu faire plus d’effort pour que le crayon ne tombait pas et que le dessin/calligraphie étaient précises. Cela était tellement fatigant et a pris beaucoup trop de temps! 

  • A la fin j’ai invité deux enfants pour découper. Je les ai positionné un devant l’autre, l’un avec les ciseaux, l’autre avec le papier à découper, les deux avec ses mains non dominantes, et j’ai demandé à celui avec les ciseaux de couper le papier de son copain, en se coordonnant tous les deux. Cela à pris beaucoup de temps et le travaille n’était pas si parfait que d’habitude… 

A la fin de chaque exercice on a parlé des difficultés que chacun avait senti et on a discuté qu’il y a des amis qui sentent toujours ces difficultés-là. Malgré ses efforts, il est toujours difficile d’avoir un travail aussi bon et aussi rapide qu’ils voudraient. Mais, le plus important, on a parlé sur les aides que l’on peut donner quand un ami se batte pour faire un bon travail sans succès. C’est ici que les enfants sont super.
Ils ont donné des idées pour des aides physiques, comme mettre sa main sur la main de l’ami pour le guider, des aides verbales, comme expliquer la tâche avec d’autres mots ou augmenter/diminuier les détails de l’explication, et des adaptations des activités, en les divisant en petites tâches, en augmentant les pistes visuelles (ex: pointillés ou numéros), en donnant plus de temps ou des petites pauses pour se reposer.
A la fin, ils ont tous expérimenté des matériaux adaptés, en concluant qu’ils sont des bonnes aides pour tous.


Pour voir la partie 1, cliquez ici et pour la suite, ici.


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